Tu t'es sûrement déjà demandé comment faisaient les polyglottes pour apprendre les langues aussi facilement, non ? Steve Kaufmann partage son expérience et ses conseils pour apprendre les langues et bien sûr pour apprendre le français. Comment faire pour retenir les langues, mémoriser le vocabulaire, assimilaire la grammaire en français ? Quels supports utiliser ? Faut-il un professeur de français ?
Steve : Oui, bonjour Nelly. Oui, je suis à Vancouver.
Steve : Tout à fait.
Steve : J'habite à Vancouver, mais dans les années 60, j'étais étudiant à Sciences Po à Paris. Pendant ma carrière professionnelle, j'ai été diplomate pendant sept ans, puis j'ai travaillé dans l'industrie du bois. Mais ces vingt dernières années, je me suis intéressé à l'apprentissage des langues.
J'ai appris de nombreuses langues au fil des années. J'ai lancé un site web pour l'apprentissage des langues avec mon fils, appelé "LingQ". J'ai également une chaîne YouTube. L'apprentissage des langues est devenu ma troisième carrière.
Steve : Il y a une différence entre connaître une langue et la maîtriser. Pour ma part, je ne pense pas en termes de maîtrise, quelle que soit la langue.
J'apprécie d'apprendre et de découvrir de nouvelles langues et cultures. Il y a des langues que je parle assez bien, comme le français, le japonais, le mandarin et l'espagnol.
Il y a aussi des langues que je parle moins bien et celles que j'ai apprises avant de partir dans un pays et que je parlais à l'époque, mais je pourrais avoir du mal à les parler maintenant mais ce sont quand même des choses acquises. C’est des choses que j'ai dans ma tête,dans ma mémoire, et que je peux rafraîchir si j'en ai besoin.
Donc on peut connaître une langue un peu ou beaucoup, mais maîtriser, je crois que c'est une illusion.
Steve: Il y a des motivations différentes. Quand j'avais 17 ans, là je me suis passionné pour le français qu'on avait à l'école, que je n'aimais pas comme matière à l'école, mais j'avais un professeur qui a rendu la civilisation française très intéressante pour moi. Donc par la suite, je suis allé en France étudier, etc.
Pour le chinois, le mandarin.... j'étais diplomate, ils ont décidé qu'il fallait développer du personnel qui savait parler chinois, donc ils m'ont envoyé là-bas. Au début, je n'étais pas tellement passionné, mais au fur et à mesure que je découvrais la langue, toute la culture est devenue de plus en plus intéressante pour moi.
Dernièrement, je me suis dit : je connais mal le Moyen-Orient, donc je veux apprendre l'arabe, le persan et le turc. J'avais un voyage en vue, deux, trois fois en République tchèque,en Roumanie et en Grèce, donc je me suis dit : il faut apprendre ces langues-là.
Ça peut être beaucoup de choses, mais ça commence toujours par la curiosité, je crois.
Steve: Non, pas tellement la phonétique. Enfin, il faut savoir que dans chaque langue, il y a des systèmes d'écriture différents. Il faut se donner une idée générale de comment ses lettres sont prononcées, mais j'étudie pas tellement la phonétique. Parce que finalement, il faut beaucoup écouter, pour confirmer la relation entre l'écriture et la prononciation.
Donc, c'est un peu la même chose pour la grammaire. J'ai un espèce d'aperçu en général de comment ça marche dans cette langue, mais je suis conscient du fait qu'il faut avoir beaucoup écouté et lu et beaucoup d'expérience avec la langue avant que les règles de grammaire, ou même les tables de déclinaisons, etc., entrent dans nos têtes.
Donc je n'essaie pas trop de maîtriser, encore le mot "maîtriser", maîtriser la grammaire avant, et plutôt, je reviens sur la grammaire plusieurs fois, donc pendant la période de l'apprentissage, qui est surtout basée sur l'écoute et la lecture, et éventuellement de parler.
Steve : Ouais, c'est toujours une bonne chose d'acheter un livre, un petit livre d'ailleurs, pas trop épais, parce que c'est bien d'avoir un livre dans sa main. Voilà, j'aime bien. J'achète toujours un livre simple, une introduction à quelle que soit la langue.
Mais moi, ce que j'ai fait dernièrement, avec le persan et l'arabe, qui sont comme des langues plus difficiles parce que le système d'écriture est plus difficile pour nous, Occidentaux, qui avons l'habitude de lire l'alphabet latin. Par exemple, sur notre site LingQ, on a ce qu'on appelle les mini-stories, c'est-à-dire, ce sont des petites histoires où il y a beaucoup de répétitions.
Et je crois que, au début, il faut beaucoup de répétitions. Par exemple, dans chacune de ces histoires, les mêmes mots se répètent, mais peut-être à des temps différents ou avec des personnes différentes, en question, en négatif ou en positif. C'est-à-dire, fondamentalement, ce sont les mêmes mots qui se répètent. Et ces histoires-là ,je vais les lire, surtout au début, beaucoup de fois, et je vais les écouter beaucoup, beaucoup de fois, dans la voiture, parce qu'il faut, au début, beaucoup de répétitions. Et après cela, on peut commencer à aborder des contenus plus intéressants.
Mais au début, c'est surtout la répétition, il faut s'accoutumer à la langue.
Steve - C'est toujours un avantage d'avoir un professeur, surtout si ce professeur n'essaie pas d'imposer. Le professeur, c'est quelqu'un qui vous aide, c'est pas la source de toutes les connaissances sur la langue.
Il y a des fois des professeurs qui vous disent: "Aujourd'hui, on va faire les couleurs, on va faire...", il va décider de ce que vous allez apprendre aujourd'hui. Finalement, c'est plutôt l'apprenant qui doit décider ce qui l'intéresse.
Mais l'ennui avec un professeur, c'est que, d'abord, c'est le professeur qui est en contrôle et puis, deuxièmement, ça coûte plus cher. Je ne crois pas que ça soit nécessaire. On peut, à travers l'écoute, répéter l'écoute et la lecture, et en accumulant du vocabulaire et d'expérience, disons, avoir davantage d'expérience avec la langue.
Arriver à un moment donné, on veut parler avec quelqu'un, et ce quelqu'un peut être un professeur, mais là déjà,on a un certain niveau de compréhension et on a des mots quand même. Parce que, à partir de zéro, le travail qu'il y a à faire, c'est ce que j'avais dit là, c'est la répétition.
Évidemment, un professeur, ça nous incite, ça nous stimule, ça nous encourage. Donc, c'est pas mauvais, c'est seulement, il faut voir un peu la relation coût et bénéfice. Et je vois que, il vaut mieux attendre un peu, essayer par soi-même.
Mais ça dépend aussi de son niveau de motivation.Si on n'est pas très motivé, alors là, il faut quand même un professeur.
Steve - Le natif, c'est le modèle, et ce natif peut être un Écossais, un Australien, un Marseillais, un Québécois, selon, disons, la prononciation qui paraît le plus utile à l'apprenant, brésilien ou Portugais, enfin, n'importe quoi. Donc, c'est le modèle.
Mais c'est très difficile d'arriver à une prononciation qui serait comme le natif, c'est-à-dire, exactement parler comme un natif. C'est pas réaliste. Il y a des gens qui réussissent, mais ils sont très peu. Donc, il suffit d'avoir une prononciation qui rend celui qui écoute confortable.
Bon, comment améliorer sa prononciation ? Là encore, il faut beaucoup écouter. On peut pratiquer. On peut, par exemple, prendre des phrases courtes, écouter la phrase, puis ensuite prononcer la phrase en lisant, en mettant l'accent sur l'intonation.
Parce que si on arrive avec l'intonation, par exemple, l'intonation en anglais n'est pas la même qu'en français. En français, c'est un peu plus monotone, alors qu'en anglais, il y a des intonations différentes. Et l'intonation, c'est un peu la base de la prononciation. Si on a l'intonation, les voyelles, etc., vont suivre.
Il y a quand même certains sons, par exemple, en français, le"u", il faut pratiquer le "u", il faut pratiquer le"r", enfin, le "re", les "on", "an",etc., des choses que là, il faut essayer de pratiquer ces sons-là, parce que ça n'existe pas, par exemple, si on est anglophone, ça n'existe pas en anglais.
Donc là, il faut faire une espèce d'effort particulier, mais surtout pratiquer donc, la prononciation de phrases, mettant l'accent sur l'intonation, et beaucoup écouter.
Steve - Ah oui, si on a l'occasion d'être avec des francophones, parce que là, c'est un peu, comment dirais-je, infectieux, surtout si on est avec des Marseillais, ou des Parisiens, ou des Québécois, on va commencer petit à petit à imiter leur accent.
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Steve - J'ai travaillé avec beaucoup d'hommes d'affaires dans ma vie qui n'étaient pas natifs donc de l'anglais, et si on utilise bien la langue, si on sait s'exprimer, si on a des mots, un vocabulaire, c'est beaucoup plus impressionnant que quelqu'un qui semble avoir un bon accent mais qui parle mal.
Et ça, j'ai eu l'expérience, et même des gens qui ont un accent assez fort,comme c'est souvent le cas avec les Français, mais qui parlent bien, qui utilisent les mots, qui parlent avec précision, l'accent ne gêne pas, pas du tout.
Et il faut penser que les personnes avec qui on parle, ils sont intéressés à nous comprendre, ils sont intéressés à communiquer avec nous, ils ne sont pas intéressés à nous juger.
Et c'est la même chose quand je suis avec des non-anglophones, ce qui m'intéresse, c'est ce que cette personne a à dire.
Mais si la prononciation est tellement mauvaise que je ne comprends pas, alors là, c'est gênant. Mais c'est rarement le cas.
Steve - Il faut éviter le perfectionnisme. On ne maîtrise pas des langues qu'on apprend, on les utilise, et le processus d'apprentissage passe forcément à travers des erreurs, des erreurs même répétées, parce que je sais que je vais faire les mêmes erreurs, même si on me corrige, je continue à faire les mêmes erreurs jusqu'à certains moments où automatiquement, naturellement, là je commence à éviter ces erreurs.
Si on veut pas faire des erreurs, si on a peur, vaut mieux rester dans sa langue maternelle, là on a moins de chance de faire des erreurs.
Mais quand on apprend et utilise des langues étrangères, on va faire des erreurs, et c'est bon. La plupart des fois, là on s'autocorrige éventuellement, mais il faut continuer à faire des erreurs. C'est la même chose en ce qui concerne, par exemple, l'oubli.
J'ai oublié certains mots, j'oublie, enfin, certaines structures dans la langue, pas grave, c'est évident, c'est inévitable. Il faut continuer à oublier et continuer à faire des erreurs, et petit à petit, ça va s'améliorer avec le temps et avec une bonne attitude. En essayant pas de les fuir, mais au contraire d'accepter de faire des erreurs.
Steve - On se trouve plus ou moins intelligent dans sa propre langue, et on n'aime pas ce sentiment d'être moins intelligent, ou intelligente, en parlant une autre langue.
Steve - Je ne fais pas d'effort spécial, je perds un peu quand je recommence, j'ai perdu un peu, mais très vite ça se rattrape. Donc je ne me soucie pas d'essayer de maintenir mes langues. Il y a les langues que je parle plus souvent, il y en a d'autres que je parle moins souvent.
Quand il va falloir les parler, là très vite je vais rattraper le niveau que j'avais avant, et même éventuellement dépasser ce niveau-là donc c'est pas un souci. Je sais très bien que maintenant si quelqu'un voulait me parler en grec ou en roumain, j'aurais beaucoup, beaucoup de difficultés.
Mais si je sais que demain je serai avec des Grecs, je passerai un jour à rattraper, rafraîchir mon grec.
Puis bon, je parle moins bien qu'avant, mais quand même, j'y arriverai. Parce que le fait de faire des erreurs, ça me gêne pas.
Steve - Beaucoup lire et écouter surtout. Je reviens quand même à nos 60mini-stories, les petites histoires, LingQ, parce qu'il y a tous les verbes à haute fréquence, c'est-à-dire les plus communs, y sont. Ils sont en différentes formes, ils se répètent très souvent.
Ce sont des histoires que j'ai beaucoup écoutées, je les connais dans toutes les langues. Je les ai utilisées parce que ce sont les mêmes histoires dans chaque langue que j'utilise donc pour débuter dans une langue, et j'y vais souvent pour me rafraîchir, c'est des histoires avec beaucoup de répétitions.
Steve - Bien sûr ! D'abord, l'écriture, si, je vais lire en arabe et en persan, c'est très difficile, sans parler de chinois, bien que je parle, je lis le chinois mieux, parce que j'ai beaucoup étudié le chinois.
Mais donc, l'écriture, le système latin, c'est beaucoup plus facile : similitude de vocabulaire. Donc, portugais, italien, espagnol, français, il y a beaucoup de mots en commun. Même anglais-français, il y a quand même 50% des mots qu'on peut reconnaître plus ou moins.
Plus une langue est semblable à une langue que vous connaissez déjà, plus cette langue sera facile à apprendre.
Steve - Le français-portugais, c'est moins difficile. L'espagnol et le portugais, c'est très difficile, parce que je parle beaucoup mieux l'espagnol que le portugais.
Donc, il est très possible, en parlant le portugais qui est une langue faible, que je parle mal et que j'utilise des mots italiens ou espagnols. Mais si le but est de communiquer, ça n'empêche pas la communication.
Donc, je comprends ce que dit l'autre, je parle en mélangeant des mots d'espagnol, d'italien, et on communique. Le français, puisque j'ai vécu trois ans en France, ça se passe moins souvent, parce que le français, c'est une de mes langues les plus fortes. Donc, moins de risque de confondre.
Mais l'espagnol et le portugais, je vais mélanger d'autres mots. Mais c'est pas grave. Je ne suis pas perfectionniste.
Steve - Le cerveau, le cerveau apprend lentement, mais parfois on ne peut pas contrôler ce que fait le cerveau.
En parlant, en voulant dire un mot, je ne sais pas, de coréen, il y a un mot de japonais qui va sortir.
Même en voulant parler, si je fais des efforts, le cerveau va aller chercher un mot parmi une autre langue où je suis faible que j'avais essayé le jour avant d'apprendre,pour aller trouver des mots qui ne sont pas ceux que je voulais trouver. Le cerveau apprend selon un certain ordre.
On contrôle ce que fait le cerveau,mais le cerveau a quand même sa volonté.
Steve - Je ne veux pas dire du mal de l'espéranto et de ceux qui sont passionnés par l'espéranto, mais ça ne m'intéresse pas.
Le persan, l'arabe...il y a tellement d'histoire, des milliers d'années d'histoire. Par exemple, même le français, ce n'est pas des milliers d'années, mais il y a quand même une riche culture, une histoire. C'est le cas avec toutes les langues qui ont un pays, qui ont leur musique, qui ont leur cuisine, qui ont leur tradition.
Forcément, l'espéranto est un peu artificiel, donc je comprends la motivation de ceux qui veulent l'apprendre.
Et d'ailleurs, pour les gens qui n'ont jamais appris une autre langue, puisque l'espéranto, paraît-il, est facile, si on apprend l'espéranto, on a ce sentiment de succès, de réussite. Voilà, j'ai pu apprendre une autre langue, et ça peut encourager les personnes à aller plus en avant, et à apprendre d'autres langues.
Donc, il y a cette utilité-là, mais personnellement, ça ne m'intéresse pas beaucoup.
Steve - La plupart du temps, j'imagine en anglais. Mais s'il y a des personnages Japonais ou je ne sais pas, français, ou chinois dans mes rêves,ils vont parler leur langue.
Steve - Disons, si j'étais dans une période de concentration où j'apprenais une langue, je sais pas moi, le persan, et que j'arrivais à un certain niveau dans cette langue, il est possible qu'après tous ces efforts que la nuit je peux rêver en persan, c'est possible.
Steve - Alors la musique, pas tellement. Bien qu'il y ait des gens qui utilisent la musique. Oui, c'est une bonne chose parce qu'il y a des mots qui se répètent. Souvent, dans les chansons, c'est quand même un vocabulaire limité, mais dans mon cas, non, je n'utilise pas.
En ce qui concerne les films, je crois qu'à différentes étapes dans l'apprentissage d'une langue, les films peuvent être très utiles. Au début, ça stimule, parce que là, on est carrément dans cette autre culture, entouré de gens qui se parlent, et puis on commence à goûter, sentir un peu ce que c'est que cette culture. Mais on ne comprend rien, sauf en lisant les sous-titres, on peut comprendre.
Il faut dire que c'est plutôt comme stimulus que j'utilise des films, parce que moi, je veux apprendre des mots. Et dans les films, d'abord, c'est moins dense, point de vue vocabulaire, parce que entre le bruit d'une voiture, une fenêtre qui se casse, il y a toutes sortes de choses qui se passent. Finalement, la densité de dialogue est quand même limitée.
Je préfère écouter, parce que là, je n'ai que des mots. Donc, il n'y a pas d'image, il faut que je puisse connecter ces mots-là à une signification, un contenu, un sens. Et après avoir écouté, je lis les mots que je ne connais pas, je les cherche dans un dictionnaire.
Mais je crois qu'il faut avoir un certain niveau, surtout des séries sur Netflix, c'est très bien, parce qu'on rencontre les mêmes personnages chaque nuit. Là, ça devient un peu une nouvelle famille,en turc, en polonais, n'importe quoi.
Et il y a des séries quand même assez bien sur Netflix. Donc, c'est un peu la récompense pour avoir mis tout cet effort dans l'apprentissage de la langue, et ça nous permet de faire des progrès. C'est comme trouver de nouveaux amis dans cette langue.
Steve - Quand j'apprenais le français, quand j'étais devenu passionné du français, je me rappelle avoir regardé "Jules et Jim". C'était un film de la Nouvelle Vague, à l'époque. J'aime beaucoup les livres sonores,j'aime beaucoup les livres du 19e siècle. Balzac, par exemple. Mais je crois que le fait d'écouter un livre sonore est une expérience fantastique, surtout si on peut trouver le texte digital.
Parce que là, un livre digital ou électronique, on peut l'importer sur LingQ et chercher tous les mots, les phrases et les expressions que je ne connais pas. Mais surtout, le fait de l'écouter aussi.
Je me rappelle, jamais je n'ai pu lire Proust. Je trouvais ça ennuyant. Mais quand on écoute un livre sonore, c'est différent. Je crois que ça aurait dû être écrit pour les livres sonores. Parce qu'on a le temps, on écoute et ça devient un peu comme de la musique.
J'ai beaucoup écouté de livres sonores en français et j'ai beaucoup aimé. Pas seulement pour améliorer mon français, mais parce que c'est une expérience agréable.
Steve - Ça dépend des langues, mais en principe non.
Si je suis débutant ou même intermédiaire, oui, sur LingQ, je vais écouter et lire en même temps.
Mais la plupart du temps, soit je lis et je cherche des mots dans le dictionnaire enligne. Puis après ça, j'écoute. Selon mon niveau d'écoute, il y aura quand même pas mal de sections que je ne vais pas comprendre. Cela stimule ma curiosité pour ensuite vouloir lire ce que je n'ai pas pu comprendre.
Steve - La plupart du temps, si je suis en train d'apprendre les langues, je ne lis pas un livre en papier. Là, je lis sur iPad, je lis à travers LingQ. Je cherche des mots, des phrases, etc., et j'écoute. Et à un moment donné,j'arrive à un niveau où je peux lire un livre traditionnel. Et c'est toujours pour moi un moment important dans l'apprentissage de cette langue.
Mais s'il y a 5, 10, 15% de mots inconnus, alors ce n'est pas agréable de lire des livres sans l'aide d'un dictionnaire en ligne. Parce que chercher dans un dictionnaire traditionnel, c'est une perte de temps, car on oublie tout de suite. C'est pour ça, par exemple, sur LingQ, le mot au début qu'on ne connaît pas est souligné en bleu, et par la suite, le fait qu'on l'ait rencontré et le fait de le chercher, ça devient jaune. Mais avec le temps, éventuellement, ça devient blanc.
Mais ça prend du temps. Il faut rencontrer les mêmes mots 5, 10, ça dépend des mots, mais souvent avant que ça devienne partie de son vocabulaire,de son vocabulaire passif, même, même pas actif, même juste passif.
Steve - Merci beaucoup et bonne chance et bon courage à vous, à vos auditeurs qui apprennent le français. Une langue qui m'a donné beaucoup.
Steve - Merci.
J'espère que vous aurez apprécié autant que moi notre échange.
N'hésitez pas à poser vos questions à Steve dans les commentaires. J'ai vraiment hâte de lire vos réactions.
Merci encore à Steve de m'avoir accordé un peu de son temps pour nous partager tous ces conseils.
Je vous dis à bientôt dans un prochain article de blog,
Prenez bien soin de vous. Salut.
Hello I'm Nelly !