Analyse de roman FLE : "L'étranger" d'Albert Camus, apprendre le français par la littérature
Dans cet article, je commente et explique un extrait de "L'Étranger" d'Albert Camus. Si tu as envie d'enrichir ta culture générale et ta connaissance de la littérature française, tu es au bon endroit.
What makes a good brand book?
Sed viverra ipsum nunc aliquet bibendum enim facilisis gravida. Diam phasellus vestibulum lorem sed risus ultricies. Magna sit amet purus gravida quis blandit. Arcu cursus vitae congue mauris. Nunc mattis enim ut tellus elementum sagittis vitae et leo. Semper risus in hendrerit gravida rutrum quisque non. At urna condimentum mattis pellentesque id nibh tortor. A erat nam at lectus urna duis convallis convallis tellus. Sit amet mauris commodo quis imperdiet massa. Vitae congue eu consequat ac felis.
Lorem ipsum dolor sit amet consectetur hendrerit gravida rutrum.
A erat nam at lectus urna duis convallis convallis tellus.
Arcu cursus vitae congue mauris mattis enim ut tellus elementum sagittis vitae et leo.
Magna sit amet purus gravida quis blandit cursus congue mauris mattis enim.
How to create a good brand book?
Vestibulum lorem sed risus ultricies. Magna sit amet purus gravida quis blandit. Arcu cursus vitae congue mauris. Nunc mattis enim ut tellus elementum sagittis vitae et leo. Semper risus in hendrerit gravida rutrum quisque non.
Important elements of a good design brand book
Eget aliquet nibh praesent tristique magna sit amet purus. Consequat id porta nibh venenatis cras sed felis. Nisl rhoncus mattis rhoncus urna neque viverra justo nec. Habitant morbi tristique senectus et netus et malesuada fames ac. Et tortor consequat id porta nibh venenatis cras sed felis. Fringilla est ullamcorper eget nulla facilisi. Mi sit amet mauris commodo quis. Eget arcu dictum varius duis at consectetur lorem.Venenatis cras sed felis eget velit
Magna eget est lorem ipsum dolor.
Enim lobortis scelerisque fermentum dui. Fringilla ut morbi tincidunt augue.
Nascetur ridiculus mus mauris vitae.
Egestas sed tempus urna et pharetra pharetra massa massa ultricies.
What brand book references can I use?
Mattis molestie a iaculis at. Volutpat est velit egestas dui id. Suspendisse potenti nullam ac tortor vitae purus faucibus. Aliquet nibh praesent tristique magna sit amet purus gravida. Volutpat blandit aliquam etiam erat velit scelerisque in dictum. Potenti nullam ac tortor vitae purus faucibus ornare suspendisse sed. Aliquet bibendum enim facilisis gravida neque convallis. Malesuada nunc vel risus commodo viverra maecenas. Varius sit amet mattis vulputate enim nulla aliquet.
“Sed viverra ipsum nunc aliquet bibendum enim facilisis gravida. Diam phasellus vestibulum lorem sed risus ultricies. Magna sit amet purus gravida quis blandit. Arcu cursus vitae congue mauris.“
A brand book can always keep evolving
Tortor dignissim convallis aenean et tortor at risus. Condimentum vitae sapien pellentesque habitant morbi tristique senectus et netus. Dui nunc mattis enim ut tellus elementum sagittis vitae et. Quis imperdiet massa tincidunt nunc pulvinar sapien et.
Si tu as envie d'enrichir ta culture générale et ta connaissance de la littérature française, tu es au bon endroit ! Dans cet article, je vais commenter l'incipit de L'Étranger d'Albert Camus.
- Le roman en chiffres -
L'Étranger est le premier roman d'Albert Camus, qu'il a écrit en 1942.
Pour vous montrer à quel point il est important, c'est le 3ème roman francophone le plus traduit et le plus vendu dans le monde. A la première place, on retrouve Le Petit Prince de Saint-Exupéry, à la deuxième place, je crois que c'est un roman de Jules Verne, et enfin, L'Étranger de Camus à la troisième place. Il a d'ailleurs été traduit en 68 langues !
Vous avez été nombreux et nombreuses à me demander une petite lecture et analyse d'un passage du texte et c'est ce que je vais faire dans cet article.
Vous allez voir que les phrases sont assez simples, ce ne sont pas des phrases complexes et longues, au contraire, Camus utilise un style plutôt direct. Si tu as un niveau intermédiaire ou avancé, c'est un roman idéal.
Recontextualisons d'abord l'histoire de L'Étranger.
Le personnage principal, c'est Meursault. Il vit à Alger, en Algérie.
Il va recevoir un télégramme dans lequel il apprend la mort de sa mère. Il ne pleure pas, il ne ressent aucune émotion.
Il est étranger à lui-même, aux autres et aux événements en général.
Ensuite, il va rencontrer Marie, une fille avec qui il aura une relation.
Plus tard, alors qu'il est en train de marcher sur une plage, il va avoir une altercation avec quelqu'un qu'on appelle "l'Arabe". Il va tuer cet Arabe d'un coup de revolver, en prétextant avoir été ébloui par la lumière du soleil.
Finalement, Meursault va être jugé et, à la suite du procès, il sera condamné à mort.
C'est un roman qui s'inscrit dans la philosophie de l'absurde : l'existence n'a pas de sens, seule la fatalité et le hasard guident nos actes. Meursault n'a jamais trouvé de sens à son existence. Il est étranger à lui-même, étranger au monde, étranger aux événements. C'est pour ça que le roman s'intitule L'Étranger.
- Lecture et analyse -
Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués.» Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier.
Qu'est-ce qui vous surprend dans cet extrait ? Il apprend que sa mère est morte, mais il reste vraiment très détaché de cet événement. Il n'exprime pas d'émotion particulière. La seule question qu'il se pose, c'est : "Est-ce que c'était aujourd'hui, ou est-ce que c'était hier ?". En réalité, ça lui est égal.
Vous voyez que, dès la première phrase, le personnage est déjà un peu étrange et un peu étranger.
L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit : « Ce n'est pas de ma faute.» Il n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle.
"L'asile de vieillard est à Marengo" : déjà, le mot "vieillard" est péjoratif, il désigne les personnes âgées dans les maisons de retraite.
Ensuite, Meursault interagit avec son patron. Il lui demande des jours de congé, comme des vacances, pour pouvoir aller à l'enterrement de sa mère. Il se dit que c'est quand même une bonne excuse. A ce moment-là il pense que son patron ne peut pas dire non, il ne peut pas refuser le congé.
Il exprime d'ailleurs des regrets en disant "je n'aurais pas dû lui dire cela". On retrouve ici du conditionnel passé : "dû" c'est le participe passé du verbe "devoir". Au niveau de la grammaire, on trouve aussi du futur simple avec les verbes "j'arriverai", "je pourrai", "je rentrerai". Enfin, Camus utilise aussi du passé composé ("j'ai demandé") et de l'imparfait ("il ne pouvait pas", "il n'avait pas l'air").
Au niveau du lexique, tu peux lire l'expression "présenter ses condoléances". On présente ses condoléances quand il y a un décès, quand une personne meurt. On peut alors dire à sa famille ou à ses proches "toutes mes condoléances" ou bien "je te te présente mes condoléances". C'est la formule de politesse adaptée dans cette situation. On lit également le mot "deuil". Le deuil, c'est la période qui suit la mort de quelqu'un de proche. Traditionnellement, en France, les proches portaient alors uniquement des vêtements noirs.
J'ai pris l'autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit: « On n'a qu'une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois.
Rapidement, ici, on retrouve la thématique de la chaleur. C'est une thématique qui revient tout au long du roman, en filigrane. Si vous le lisez, vous verrez qu'il parle beaucoup de la chaleur et du soleil. Le soleil qui jouera presque le rôle d'un personnage dans ce livre, tellement il est omniprésent et au cœur de l'intrigue pendant ce qu'on appelle "le meurtre de l'Arabe".
"Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi". L'expression "avoir de la peine" signifie avoir de l'empathie, être triste pour quelqu'un. Dans ce passage, c'est comme s'il observait ce sentiment chez les autres mais que lui ne le ressentait pas vraiment. Il y a une distance très claire entre l'événement et ses émotions. D'ailleurs, quand Céleste lui dit : "On n'a qu'une mère.", ça ne lui fait ni chaud ni froid, comme s'il ne comprenait pas vraiment le sens de cette phrase.
Ensuite, il se rend chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard, qui sont deux accessoires du deuil. On s'aperçoit que Meursault suit toutes les étapes du deuil, d'extérieur, il en a toutes les caractéristiques. En effet, il prend des congés, il va à l'enterrement, il met l'uniforme du deuil... En revanche, il ne le ressent pas, il n'éprouve rien, il n'a pas de peine.
J'ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si je venais de loin. J'ai dit «oui » pour n'avoir plus à parler.
Là, Meursault commence à courir, et Camus transcrit cette course grâce à l'accélération du rythme dans la structure du paragraphe. Observez et lisez à voix haute : "Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute ajouté au cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et du ciel que je me suis assoupi".
Enfin, il termine la phrase par "assoupi", qui veut dire s'endormir légèrement.
J'espère t'avoir donné envie de lire ce merveilleux roman, mais aussi j'espère t'avoir transmis l'essence du livre et de la philosophie de l'absurde.
Est-ce que tu ressens à quel point ce personnage est étranger et met une distance avec tout ce qu'il vit ? Il agit d'une certaine manière parce que ce sont les conventions et que les autres font comme ça, mais lui ne sait pas vraiment pourquoi il le fait. Rien n'a de sens, et c'est justement cette quête de sens qui est intéressante.
La fin du roman, c'est aussi l'apothéose, c'est magnifique.
Il y a plein de passages dont j'aimerais parler, mais encore une fois je t'invite à le découvrir par toi-même.
Dis-moi en commentaire quel livre ou quel extrait de littérature tu aimerais que je commente sur YouTube, et je me ferai un plaisir de le faire.